Hachette, 1984. — 90 p.
L'histoire de Katitzi est le récit de l'enfance tzigane de l'auteur, pensionnaire dans un orphelinat suédois pendant la deuxième guerre mondiale.
Katitzi est heureuse à l'orphelinat où elle a pleins d'amis. Un beau jour, son père se souvenant de son existance, vient la chercher. Qui est cet homme à la barbe et aux cheveux si noirs? Et ces enfants l'accompagnant qui sont habillés d'une étrange manière seraient donc ses frères et soeurs?
Non, elle ne connait pas ces gens et n'est pas décidée à partir avec eux.
Mais Katitzi n'y peut rien, elle est tzigane et sa place est dans sa famille. C'est en tout cas ce que pense Melle Larsson qui en a une piètre opinion. Car après tout, "c'est bien connu que les tziganes ne sont pas comme nous et qu'ils sont tous des voleurs".
La vie de nomade commence alors pour Katitzi dont les départs ou fuites sont rythmés par les expulsions par les gendarmes ou habitants car les forains sont indésirables.
J'ai aimé ce petit livre qui m'a semblé bien familier. En effet, j'y ai retrouvé des expressions déjà rencontrées dans la lecture d'Orfenor. Et l'ambiance tzigane est la même que ressentie dans cette série. J'ai casiment l'impression de lire Orfenor avec une autre héroïne et une histoire quelque peu différente mais le fond est là.
Le livre est idéal pour un enfant d'environ 7 à 11 ans. Il lui permet d'ouvrir les yeux sur l'intolérance, le rejet. Il peut ainsi réfléchir sur l'injustice et l'incompréhension ressentie envers certaines communautés.
Le livre donne également l'occasion aux adultes de réfléchir à leurs propres apprioris. Cependant comme beaucoup de préjugés, il est facile de les pointer du doigt mais plus difficile de s'en détacher.