Stockholm: P. A. Norstedt & Soner Imprimerie Royale, 1875. — 120 p.
A l'époqiic de la naissance de Jésns-Christ ou un peu plus tard, commence en Suède, avec l'emploi du fer, une ère nouvelle que l'on a nommée VAge du fer. Comme l'on comprend sous ce terme la partie des temps -payens pendant laquelle le fer fut en usage, l'âge du fer se termine avec la consolidation du Christianisme, soit, dans nos contrées, vers le milieu du ll:ème siècle.
La foule de monnaies étrangères que l'on rencontre dans les trouvailles de ITige du fer Scandinave, et l'étude attentive des tombeaux et des antiquités de cet âge, ont fourni la possibilité de distinguer avec une assez grande certitude ce qui appartient au commencement, au milieu et à la fin de cette période d'environ dix siècles. Nous considérerons donc spécialement:
Le commencement de l'âge du fer ou le premier âge du fer (suédois: den àldre jernâldern), de la naissance de Jésus-Christ a l'an 450 environ.
Le milieu de l'âge du fer ou le moyen âge du fer (suéd. : midten afjernâldern), de l'an 450 à l'an 700 environ.
La fin de l'âge du fer, ou le dernier âge du fer {suéd.: den yjigre jernàldern), de l'an 700 environ à la dernière moitié du ll:ème siècle.
Tout montre que les habitants de la Suède ont dû à une influence étrangère la connaissance du fer comme celle du bronze. Mais les opinions sont encore partagées sur la question de savoir si cette influence provient de relations commerciales avec des peuples étrangers, ou s'il la faut considérer comme synonyme d'une nouvelle immigration. Même si l'on n'avait pas cause d'admettre une immigration en grand au commencement de l'âge du fer, divers indices semblent toutefois dénoter que de nouvelles races sont arrivées dans le Nord pendant le premier âge du fer, apportant avec elles l'écriture runique et une foule d'ouvrages romains, preuves des relations dans lesquelles ces races s'étaient trouvées, et se trouvèrent sans doute longtemps encore, avec le monde romain.